vendredi 27 juillet 2012

Appréciation du voyage par Christian

Par Christian Côté








Christian, caméra dans une main et verre dans l'autre,
concepteur de ces photos que nous avons fait fréquemment. 
En trainning en Estrie.

Une aventure qui m'a transporte dans un monde de montagnes, de verdure, de soleil et de chaleur ….
La préparation..........est importante;  je n'avais pas de point de repère ou de référence pour mesurer l'ampleur du défi.....rouler six jours de suite de bonnes distances et quelques cols par jour.....Merci encore Michel pour le plan de préparation ! Les efforts et entrainements par les froides journées d'hiver, les sorties de jogging à la pluie battante et les longues heures à rouler sur mon "trainer" dans le sous sol.....et la randonnée dans Charlevoix, surtout la "/$%?? de côte de Petite Rivière St-François....! 
Le voyage Montréal - Lyons....des fourmis dans l'estomac et dans les jambes !
Pendant le trajet Montréal Lyons, je pense au défi, au premier col, l'Alpe d'Huez dont j'entends parler à chaque Tour de France….et il y a les autres aussi……Première crainte, le décalage horaire aura-t-il un effet sur ma capacité au second jour et surtout sur le moral pour le reste de l'aventure….et si je n'y arrivais pas…..en même temps, quelle confiance ça me donnerait de le gravir avec succès…….6 heures ou je n'arrives pas à vraiment trouver le sommeil malgré la Gravol de mon "pusher" Jean.  


Effet de la Gravol de Jean ???


En préparation avant l'ascension de l'Alpe d'Huez

La connaissance de nos amis français
C'est à Évian que j'ai rencontré nos 4 collègues Français de randonnée; 4 bons vivants que j'ai appris à découvrir au fil des jours ! C'est là la plus grande richesse de notre aventure: connaître 4 nouvelles personnes, dans un nouveau contexte, en sortant de notre zone de confort au quotidien, en adoptant des habitudes de vie de nomade, mais en partageant la même passion du vélo, passion de se dépasser, de découvrir de nouveaux paysages, de vivre pleinement chaque minute de ce beau voyage ! Dès le départ et au fil des jours, des sourires sur les visages après chaque étape franchie, du plaisir à partager notre journée devant un bon repas, des mots d'encouragements, de support, de soutien devant les difficultés……nous étions 8 à réaliser ensemble, en équipe le même défi !      



Notre premier souper avec les amis Français:
Benjamin, Didier, Rodolphe, Agnés, Diane, Jean, Christian et Michel derrière la caméra.

Le parcours
Je ne savais tellement pas à quoi m'attendre: le premier col a été surprenant….on l'avait terminé sans savoir qu'on avait vraiment commencé….Une première journée qui met la barre haute…..rouler de 8h30 à 20h00, gravir 4 cols de montagne…..et se rendre au gite qui lui aussi est plus haut encore…je l'ai trouvé difficile ce dernier km….mais l'excellente tartiflette du "cuistot du gite le Météor" m'a vite fait oublié cette dure journée, la plus dure en fait du périple.

On s'est ajusté pour la suite; meilleure planification de la journée, on essaie de rouler jusqu'à 17h00 max…...J'ai vraiment apprécié chacun des paysages de chacun des 15 cols que nous avons gravis…. Des images à couper le souffle, des falaises, des petits villages en montagne, des saveurs et des produits qui font la fierté des producteurs !


Le TOP du Galibier, WOW

J'aurais passé une bonne demi-journée à chacun pour découvrir davantage si l'horaire l'avait permis. Dame nature a modifié notre parcours en quittant Tignes avec un éboulis qui a rendu le col de l'Iseran non praticable pour plusieurs jours. ! Le col du Galibier a été pour moi le plus imposant avec une bonne montée et une finale assez "pentue merci" avant de savourer le sommet avec les copains ! J'ai trouvé les descentes plus périlleuses que les montées car très longues, souvent abruptes, les mains et les doigts en freinage à plusieurs reprises et pas beaucoup de garde fou pour nous retenir….mais quelle sensation enivrante de descendre à 45 à l'heure pendant 35 km !!!

Combien de fois j'ai fait le compte de 1 à 10 pour garder un bon rythme sur mes coups de pédale, je ne saurais le dire mais ça changé du tout au tout la façon d'aborder chaque montée…Merci Michel pour ce truc du mont Mégantic que je garderai longtemps ! J'ai trouvé le défi assez exigeant physiquement mais c'est selon moi un défi qui interpelle le mental constamment pour garder le beat; j'ai constaté que dans les cols, il y a aussi des descentes….qu'il faut remonter par la suite pour atteindre le sommet. Lorsque les cols sont balisés à chaque km avec le nombre de km à faire et le % de pente moyen pour le prochain km, ça aide énormément à doser l'effort et surtout ça conditionne notre mental pour la suite ! Quelle satisfaction en haut du col du Castillon en voyant l'affiche "Menton", dernière étape de notre périple en plus d'entendre les cigales nous accueillir en Provence ! Un instant de nostalgie fait surface en pensant à cette dernière journée, mais disparait vite autour d'une bonne bière avec les amis, sur le bord de la méditerranée !


 
L'expérience globale
Un seul mot: WOW !  Quel privilège d'avoir pu réaliser ce défi et cette extraordinaire expérience en si bonne compagnie ! Une chimie qui s'est installé rapidement entre les membres de l'équipe, des fous rires nombreux, une organisation hors pair grâce à notre "ange gardien" Benjamin qui a veillé au ravitaillement, au lunch du midi en plus de jouer au photographe à de nombreuses reprises ! MERCI Benjamin pour ton dévouement; nous avons eu de belles vacances parce que tu as travaillé fort à nous simplifier la vie au max et personnellement pour cet après midi ou je t'ai accompagné dans le camping car parce que mon siège de vélo et mon postérieur n'arrivait plus à s'entendre !



Mes regrets....ou ce que je ferais autrement
 Il y a un risque que je ne négligerais pas soit celui de faire provision de certains produits pharmaceutiques au Québec avant de partir because les pharmacies ouvertes en France, ça court pas les rues !!! C'est plutôt nous qui courent après !!! 

Mes coups de coeur
Notre équipe et la chimie qui s'est installé – l'Alpe d'Huez et ses 21 lacets – le plus haut sommet en Europe, le col de la Bonnette – La tartiflette du Météor ! La pizza à Thierry: Salutations Rodolphe ! et mon excellent co-chambreur !



Christian et Jean (co-chambreur) à Nice

Christian
Écrire ce petit mot m'a fait revivre chacune des étapes

Appréciation du voyage par Jean

Par Jean Breton

Et bien que dire... après l'intensité qu'amène un tel voyage, un tel dépassement aussi...  Après mes impressions et tous les mots délivrés dans le blogue étant d'ailleurs le blogueur officiel du voyage.


Je débuterais par ça tiens, le rôle de blogueur.  À l'origine, c'est Christian qui m'a auto-proclamé blogueur officiel du voyage suite à mon compte rendu de notre épopée à Baie St-Paul.  Je crois qu'il avait aimé mes mots!  Je n'ai donc pas hésité à prendre la place, sans savoir les efforts que cela demanderait, et sans savoir non plus que nous étions finalement suivi par beaucoup de gens au quotidien.  Les efforts étaient grands car d'écrire le récit de chaque jour avec la fatigue, les fesses en compotes, après la douche et souvent le souper alors qu'on ne rêve qu'à se coucher plutôt que d'écrire, ce ne fut pas toujours évident.  De trouver aussi un accès internet et je pense ici à Évian-les-Bains alors que nous avons "squaté" le WiFi de l'office du tourisme et des multiples restos!!  Je demandais à Michel de vérifier les stats de consultations du blogue et quand je constatais du nombre, je me disais que je me devais de garder l'intérêt et la seule façon de le faire était de rester constant.  Je vous remercie donc cher lecteur d'avoir gardé l'intérêt et la flamme de l'écrivain!  Merci aussi pour les commentaires que vous m'avez fait en rapport avec la qualité de mon écriture, c'est vraiment apprécié.

Et la "gang"...  Comme écrivait Michel, nous avions effectivement une super gang et malgré de grandes différences dans les qualités de grimpeurs des participants, nous avions tous notre place, nous avions tous notre mot à dire et nous avions tous ce désir de relever le défi.  Nous avons développé une grande complicité, avons découvert ensemble de multiples paysages, avons cassé la croûte dans de multiples environnements et avons su apprécier la compagnie de tous et chacun.  Je me souviendrai toujours, tout comme Diane, de ce souper à Barcelonnette avec les sublimes pizzas de Thierry et les rouges que votre humble serviteur a sélectionné pour les accompagner.  Un moment d'éternité, un moment qui s'ajoute à ceux déjà collectionnés dans ce voyage qui nous rappelle que oui, la vita e bella.  Merci à Didier avec qui j'ai développé une relation fraternelle de par notre descendance Bretonne foudroyante.




 
 Je vais accrocher le drapeau Breton fièrement à mon bureau. Christian et Michel pourront en témoigner.  Je te dois d'ailleurs celui du Québec.  Merci à Rodolphe pour ce rire si contagieux, et cette discipline que j'admire.  Merci à Agnès pour sa bonne humeur et son sourire toujours présent et les expressions typiques (nase etc.!)  et pour les réservations autant des gîtes que du camping car.  Merci à Benjamin pour tout tout tout.


Rodolphe, Jean, Christian, Diane, Didier, Benjamin, Agnés

Et le défi...  Lorsque nous avons grimpé l'Alpe d'Huez, j'étais satisfait de moi mais je me disais: il ne s'agit que d'une seul montée alors que nous allons en avoir parfois plus de 4 dans une seule journée et ce, sur 6 jours...  Le doute est toujours présent dans ce genre d'expédition.  Le doute de ne pas réussir et de devoir se résigner à mettre le pied dans le "camping car" en abandon...  J'avouerai finalement que c'est fou comment le corps et surtout l'esprit, sont en mesure d'en prendre...  On m'a souvent demandé si j'étais prêt pour la traversée, à cela je répondais invariablement que j'allais le dire au retour.  Et bien oui j'étais prêt car j'ai relevé le défi.


Il y a aussi le Col Saint-Martin qui n'a pas été facile.

Il y a eu des moments difficiles dont le col des Aravis durant lequel j'ai imploré mes filles de me donner du courage (pour ceux qui ont lu le blogue, le présent que j'ai acheté pour elles étaient un toutou marmotte avec un foulard inscrit dessus "Col des Aravis"); le col du Galibier avec les conditions météo changeantes presque d'une minute à l'autre. Et le col de Castillon avec sa montée douce mais sous un soleil qui tappe à 40 degrés.  Bref, je suis fier de moi, je suis heureux d'avoir relevé de défi mais il semble que ce n'est que le début et que ce n'est pas assez....  Si Michel et Didier me proposent les Pyrénées, j'y serai sans doute....




Le vin, la bouffe, le fromage, la tartiflètte et autres spécialités régionales m'ont enchantées...  Le Beaufort affiné 1 an: SUBLIME!  Merci Benjamin!  Le vieux Nice m'a enivré...


 
La côte d'Azur est très belle quoi qu'un peu surréaliste de par l'opulence qui s'y dégage.  Mais j'avouerai qu'un coup à Menton qui marquait l'arrivée et la fin de la grande traversée, alors que je voyais les amis Français reprendre la route de la maison, j'aurais fait de même.  J'ai eu les blues de Menton.  Un coup à Nice, c'était mieux.

Merci à Christian...  mon buddy, mon co-chambreur ronfleur ( :) ) avec qui j'ai partagé beaucoup durant ce voyage.  Nous avons visité ensemble Cannes, Monaco, Beaulieu-sur-Mer en plus d'avoir partagé plusieurs fou rire autant à l'hôtel au côté d'une Kronnenbourg pas toujours froide que complètement exténué au beau milieu d'un col.  Tant de souvenirs que je gardes en mémoire pour très longtemps.

Merci à Diane à qui je promettais toujours de suivre au bas de chaque col et qui me voyait s'éclipser au bout de quelque minutes...  Merci d'avoir organisé nos transferts Québec-Montréal et Montréal-Québec.  Merci d'avoir "enduré" les 3 gars!

Merci Benjamin pour ton rôle dans l'ombre.  Sans toi, ce voyage n'aurait jamais eu un tel succès.  De savoir que tu étais là en cas de besoin, les encouragements que tu m'as donné dans la montée du Galibier: jamais je ne vais oublier.  Je te suis très reconnaissant.  Merci!

Merci Didier pour cette complicité que nous avons développée...  Les deux seul à picoller la grenadine le midi avant d'entreprendre la montée de nouveaux cols. C'est "Breton" comme tu disais si bien...

Merci à Linda pour ton grand sourire à la gare de Nice alors que nous venions de traverser l'apocalypse en train...  Merci de savoir exactement ou était l'hôtel, merci pour ces fabuleux repas passés en ta précieuse compagnie.

Ultimement, merci à toi Michel, sans qui cette aventure fantastique que j'ai vécue n'aurait jamais eu lieu.  Merci pour tes encouragements, pour ta patience, pour ton sens aigu de l'organisation et surtout, pour ton sens du dépassement qui est inné en toi.



Voilà...

Que dire de plus?  Merci à vous qui avez manifesté autant d'intérêt à nous suivre dans cette merveilleuse aventure...

Le nostalgie me gagne déjà.. que de beaux souvenirs je garderai de tout ça...

jeudi 19 juillet 2012

Appréciation du voyage par Diane

Par Diane Bussière

La grande route des Alpes et les senteurs du Sud  Je suis de retour d’un voyage de rêve pour les cyclistes. Mes bagages sont remplis de fierté, de coups de cœur et de souvenirs inoubliables.





Ce voyage est en soi un gros coup de cœur autant pour le groupe Québec-France que nous étions, et pour tout le trajet parcouru du 28 juin au 12 juillet. Cependant, je me permets de vous livrer certains moments magiques que j’ai vécus.

Tout d’abord, l’Alpe d’Huez…que j’avais fait sur écran lors des cours de spinning et l’a, je le grimpais en personne. Il faisait une chaleur accablante à 16h00 lorsque nous avons fait la montée des 21 virages avec des pentes de 7% à 13% pendant 12 km. Mais la mosaïque du paysage qui s’offrait à nous a aidés à se rendre au sommet….


Quelques lacets de l'Alpe d'Huez

 
Au resto à l'Alpe d'Huez avec un trou Normand d'une boisson locale.


Le grand moment du départ pour la route des Alpes s’est fait avec une fébrilité. Cette première journée qui était de taille, 140 km à parcourir, 4 cols à franchir. C’était le test pour moi. Tous les cols de cette journée m’ont ravie. Des paysages à couper le souffle, la douce musique des clarines (ce sont les cloches attachées au cou des vaches dans les montagnes). Je roulais avec Agnès, une compagnie que j’ai vraiment appréciée. Elle et moi pédalions à un rythme constant, se permettant de faire connaissance et d’admirer ces magnifiques maisons fleuries qui se pavanaient à la cadence de nos coups de pédales. À la fin de cette journée, ma sensation de bien-être et de fierté m’ont fait signe que j’étais prête pour les 5 jours à venir.
Agnés et Diane en grande conversation de femmes



Le Gallibier!!! Ce col mythique qui se dressait sur notre itinéraire a été difficile au début. Après 3 km la pluie et le vent semblaient vouloir faire la montée avec Agnès et moi. J’avais froid et le vent me poussait sur le côté escarpé!!! Quelques secondes, j’ai craint ces éléments de la nature, il restait 15 km! Ouf…Je me suis mise en mode un coup de pédale à la fois en pensant que j’avais déjà participé à des épreuves difficiles en course, en ski et que j’allais y parvenir. L’arrivée au sommet était imprégnée d’émotions et d’un large sourire.



La Bonette!! Plus haut sommet d’Europe, 2802 m d’altitude. L’aventure se poursuit. Le décor naturel qui nous entoure est tellement différent. Les merveilles se succèdent, petites rivières en serpentin, l’âne qui transporte les bagages d’un groupe de randonneurs, l’immensité quoi!

Les 6 jours consécutifs en montagnes ont été un privilège à vivre pour moi, mais les découvertes se poursuivent.

 

Arrivée à Menton!! Chaleur toujours présente, petite ville du Sud que j’ai appréciée. Un matin très tôt, j’ai couru sur la promenade longeant la mer ….un moment magique.


 
Arrivée à Nice, merci Linda de nous accueillir et de m’aider dans mon transport de bagage.

Un dernier coup de cœur!! Le vieux Nice. Les senteurs du Sud.

Les maisons aux teintes pastels qui bornent les rues ombragées ou fourmillent des touristes entrant et sortant des boutiques et des petits restos typiques. Que dire du marché des fleurs et des épices , l’endroit du rendez-vous des couleurs et des odeurs.

 

Diane à Nice avec la plage et la promenade des Anglais.


Et oui, un merveilleux voyage!!

Je ne peux terminer sans remercier les personnes qui ont rendu possible ce périple dans les plus belles itinérances montagnardes. Michel, Jean, Christian, Didier et Agnès pour la planification de ce projet, Rodolphe pour ses judicieux conseils lors de mes longues descentes et ses rires communicatifs.

Merci à Benjamin, notre indispensable accompagnateur. J’ai adoré les repas du midi!!! Merci à mon frère Richard et à Gerry pour nous avoir conduit à bon port à l’aller et au retour.

 
 
 

dimanche 15 juillet 2012

Appréciation du voyage par Michel

Par Michel Maranda

 Michel et Linda, après l'aventure


L'aventure Franco-Québécoise de la traversée en vélo de la Route des Grandes Alpes a été pour moi une belle expérience tant sportive que culturelle. L'organisation et la logistique avec les auberges (choix judicieux par Agnés) et le camping car nous ont grandement facilité la vie. Ce dernier servait tant pour transporter les bagages, comme resto pour le déjeuner français (dîner) par notre super conducteur et chef cuisinier Benjamin qui n'utilisait que des produits locaux (ex.: fromage de la haute-savoie) que pour nous transporter en cas de pépins. C'est vraiment un incontournable pour se lancer dans une telle aventure.
Si c'était à recommencer, je changerais simplement quelques points pour éviter les transports de vélos, comme partir de Genève et arriver à Nice ou vice-versa.
Au niveau sportif, un gros merci à Dame Nature de nous avoir fourni une météo exceptionnelle pendant ces 6 jours consécutifs. Certes le col de l'Iseran a été bloqué à cause d'un éboulement mais cela a été notre seul problème et aussi ma grande déception de l'avoir grimpé sur 20 km au lieu de ...43.
La traversée des Alpes de 700 km avec les grands cols mytiques sur 6 jours représentait un défi sportif important mais tout à fait raisonnable personnellement. C'était moins difficile que le tour de la Gaspésie que j'ai fait l'an passé (1 250 km en 5 jours). Toutefois, l'idée était surtout de pédaler et de grimper les mêmes grands cols que l'on entend souvent parler lors du Tour de France. Et ça je l'ai bien vécu et bien senti dans l'effort. J'ai abordé chaque col dans ma bulle afin de le grimper à ma vitesse, en gérant bien mon effort du début jusqu'à la fin (entre 1h00 et 2h00) et en savourant les paysages. Je me suis permis de mettre le pied à terre pour prendre quelques pauses-photos afin de figer tant dans mon esprit que sur mon appareil des images grandioses.
Quelques souvenirs impérissables:
  • le son des clochettes des vaches nous accompagant dans l'effort dans la plupart des premiers cols et les nombreux bâtiments d'architecture alpine;



  • le top de la cime de la Bonette (plus haut col d'Europe), que j'ai grimpé en compagnie de Didier avec un finish au grand vent de 12 à 16 % et une vue à couper le souffle;

La Cime de la Bonette à en haut de l'image à droite.



  • l'arrivée au Col du Gallibier dans un paysage dénudé et à perte de vue avec une très grande satisfaction d'avoir franchi juste avant le col du Télégraphe;



  • la vue sur un lac de barrage vers la fin du Cormet de Roselend; l'un des plus beau col pour moi;

  • les descentes des cols avec un stress assuré dû aux falaises abruptes mais aussi aux motos et aux autos qui nous frôlaient sans gêne;
  • le 39 degrés atteint lors de la montée du col de Turini avec un soleil en plein visage; un effort constant à contrôler et des gorgées d'eau aux 5 minutes;
  • le dernier col grimpé tous ensemble afin de terminer notre périple en beauté.
Je connais maintenant la signification d'un «col hors-catégorie» et tout l'effort que ça prend pour le grimper. Je peut donc apprécier pleinement la vitesse à laquelle les pros du Tour grimpent ces cols et l'effort extrême qu'ils doivent faire pour se démarquer. Wow! Quelle puissance ils doivent fournir, c'est surréaliste.
Au niveau culturel, nous avons eu la chance d'avoir une très bonne chimie dans le groupe. Rapidement, les gens ont eu beaucoup de plaisir à rigoler sur tantôt les expressions «québécoises» et tantôt les expressions «françaises». Notre expert français Rodolphe en a sorti à répétitions et Christian et Jean ne donnaient pas leur place pour l'équipe Québec.
Les deux femmes du groupe, Agnés et Diane, se sont rapidement liées d'amitié et ce, tant au niveau culturel que sportif. Elles ont relevé pleinement le défi sportif ... tout en jasant régulièrement tout au long des montées des cols !
Finalement, un gros merci à mon ami Didier pour avoir pris l'initiative d'organiser cette belle aventure et su former un groupe d'amis fantastique. Tout au long de l'aventure, il a su gérer la logistique comme il sait très bien le faire avec des cultures différentes.

Didier analysant le parcours de la prochaine journée.


Merci à Rodolphe pour tous ses conseils et son humour.
 Rodolphe et Didier au lac du Cornet du Roselend
Merci à Agnés pour les réservations d'auberges et sa constante bonne humeur.



Merci à Benjamin, notre homme de confiance et pour son grand dévouement.


 Benjamin en action dans le camping car
Merci à mes amis québécois (Jean, Christian et Diane) d'avoir embarqué dans cette aventure sans trop savoir ce que cela représentait mais qui m'ont fait confiance et qui ont grandement collaboré pour faire de cette grande Traversée une expérience riche et inoubliable.

 

Party pizza et vin à l'hôtel Formule 1 à Lyon (notre premier soir mémorable)
Michel Maranda, rédigé sur la plage de Villefranche-sur-mer

lundi 9 juillet 2012

De Menton à Nice: l'apocalypse...

Par Jean Breton

Ce fut une grosse journée hier et malgré tout, nous nous sommes réveillés pas mal de bonne heure ce matin soit aux alentours de 6h!!! Le levé est fort différent ce matin des journées précédantes car nous n'avons rien au programme: pas de vélo, pas d'itinéraire et surtout, nos amis Français ne sont plus avec nous. Christian décide tout de même de faire un peu de vélo question d'aller du côté Italien tout près de Menton mais signe du destin, il fait une crevaison. C'est signe de ranger les vélos ce que nous ferons après avoir pris le petit déjeuner.

Ranger les vélos dans les cases, ce n'est pas une mince tâche: il faut d'abord monter nos cases dans l'escalier étroit en colimaçon de notre hôtel au deuxième étage (il n'y a pas d'ascenceurs!). Ensuite, il faut enlever les roues, le guidon du vélo, les pédales et ranger le tout minutieusement dans le fameux case. Ceux de Christian et de votre humble serviteur sont rigides et prennent beaucoup de place, ceux de Diane et Michel sont souples donc plus maléables. Une fois l'opération complétée, nous avons encore un peu de temps pour marcher dans la ville et acheter nos billets pour le train qui quitte à 11h59.

Nous retournons à l'hôtel pour descendre tout notre stock et franchir péniblement sous le soleil déjà chaud et chargé comme des mulets les 400 mètres de l'hôtel à la gare. Nous attendons donc le train sur la rampe... et les gens commencent à affluer et nous comprenons que nous ne serons pas seul dans le train. Et lorsqu'il entre en gare, nous constatons avec stupéfaction que le train est déjà plein!!! On se garoche donc devant la porte la plus proche avec notre arsenal et on fonce la tête baissée! C'est réussit mais avec beaucoup d'efforts mais ce n'était que le début du plus pénible 30 km de train de notre vie. De station en station, le train continue de s'emplir et tout d'un coup, à la station Monaco-Monte Carlo, une gang d'Italiens qui ont décidés d'aller à la plage prennent d'assault le train et poussent tel au rugby tout ce qui bouge pour entrer. Christian et Michel font un écran pour protéger Diane afin que ne soyons pas obligé de la ramasser à la spatule lorsque nous sortirons... C'est l'enfer et il y a du monde partout: Michel dans l'escalier du deuxième étage avec son vélo, Jean dans la rangée avec son gros case en plein dans le chemin et les gens qui tentent de passer... Vraiment, c'est l'apocalypse... Nous terminerons notre prériple par un assault final à la station Nice-Ville afin de sortir de ce merdier!!! Et encore une fois avec succès!!!

Linda, la blonde de Michel, nous attend à la station et connaît déjà le chemin pour l'hôtel. Une bénédiction!!!!! Quel soulagement! Nous décidons de faire le trajet à pied jusqu'à l'hôtel, déposons nos bagages et allons casser la croûte tout près. Nous pouvons finalement prendre possession de nos chambres vers 14h, prendre un petit repos et se rendre à la plage. Christian et Jean se baignent dans la mer. Il y a le festival de jazz de Nice et une chanteuse Américaine y chante et tout près, Linda, Diane et Michel décide de prendre une bière alors que Jean et Christian optent plutôt pour manger de l'asiatique sur le chemin du retour à l'hôtel.

Nous y sommes donc tous en ce moment même à l'hôtel dans la chambre de Michel et Diane, il est 21h20 et bientôt ce sera le dodo car nous sommes pas mal tous fatigués en plus de Linda qui est sur le décallage horaire!!!

dimanche 8 juillet 2012

Les pieds dans la Méditéranée...

Par Jean Breton.

Ce matin, encore une fois petit déjeuner à notre hôtel de Valdeblore suivi du rituel que vous connaissez maintenant pour finalement prendre le départ sur nos vélos toujours précédé de la photo de groupe. Ce matin, c'est cependant spécial car nous savons tous que c'est la dernière journée de notré périple de la grande traversée des Alpes qui nous mènera à Menton, au bord de la Méditéranée.

Le départ se fait en plein col de st-Martin dont il nous reste 3km de montée pour ensuite prendre la descente qui nous mènera vers la première difficulté de la journée soit le col de Turini (que Agnès rebaptise le "tsunami"). Il s'agit d'un col de plus de 15km de montée qui ne laisse aucun répit et que tous trouve difficile... Difficile car nous avons déjà presque 600km dans les jambes, aussi à cause de la chaleur de la Provence même à 10h le matin (ce sera pire vous aller voir..!) et tout simplement parce que c'est un col à plus de 7% de pente moyenne...

Nous franchissons tous le col et nous savons que c'était le dernier des cols des plus difficiles à gravir du périple. Nous reprenons le descente vers Sospel où nous casserons le croûte. C'est un village tout à fait magnifique et très typé Provence: palmiers, verdure et surtout les cigales qui chantent déjà à gorge déployée même à 14h en un dimanche après-midi radieux... Nous ne sommes plus dans les Alpes... et ça sent la mer... Et les deux Breton fidèle au poste qui pennent de la "grenadine" avant de franchir pourtant la dernière difficulté de la journée...

Cette dernière difficulté, avant de voir finalement la Méditéranée pour la première fois de la vie de votre humble serviteur du moins, c'est le col de Castillon. Il s'agit du dernier des 15 cols de la grande traversée des Alpes. Ce n'est pas un col difficile: il a 5% de pente et un peu plus de 700 mètres de dénivellé. La difficulté ne réside donc pas sous ces deux éléments mais bien dans la chaleur: un soleil qui plombe à plus de 39 degrés sur nos casques... Pour des Québécois peu habitués à rouller dans de telles conditions, ça fait mal!!!! Mais nous le franchissons et avons tous un brin de d'exhubérance dans le ton car il s'agit du dernier col... et je crois que la nostalgie s'installe déjà dans nos coeurs au haut du Castillon...

Nous plongeons tous dans la descente vers Menton, la Méditéranée, la fin du voyage et bien sûr... les au revoirs.... La descente sent la Provence... Ça se voit aussi! Et nous voilà dans le village (ou plutôt la ville, c'est assez gros!) de Menton, le temps d'un détour à l'office du tourisme pour l'ultime tampon dans notre carnet et nous faisons le check in à notre hôtel. Nous prenous tous une douche bien méritée et prenons le chemin de la dernière bière, le long de la Méditéranée. Le temps de se rapeller de beaux moments de notre traversée, c'est déjà le moment de repartir vers l'hôtel pour les Québecois et la route de la maison pour nos amis Français... et les aux revoirs....

Il reste donc vos 4 mousquetaires en cavale dans Menton. Nous en profitons pour marcher un peu et s'arrêter souper dans un resto le long de la Méditéranée. Nous avons vraiment faim! Les moules de Christian et Michel s'avalent rapidement alors que le saumon de Diane et Jean en font tout autant!!! Diane et Christian décident de prendre une marche alors que Michel et Jean décide plutôt d'aller chercher l'ordi pour écrire le blog dans un jardin d'hôtel de Menton alors qu'en ce moment même un trio de musiciens interprètes des chansons Françaises et internationales et on se régale!!!!

Le défi est relevé... il reste maintenant à le "digérer" et en faire le bilan car ce que nous avosn réalisé, c'est quand même tout un challenge...

Demain nous prenons le chemin de Nice et le blogue ne fera pas relâche car nous ferons justement le bilan de notre travsersée, et tenterons aussi de mettre en ligne enfin quelques photos!!!!

samedi 7 juillet 2012

Toucher le ciel...et descendre aux enfers!

Par Jean Breton

Ce matin nous avons quitté notre gîte un peu plus tard que d'habitude car le petit déjeuner n'était pas disponible avant 8h. Nous avons donc (encore une fois!) avallé rapidement de quoi tenir bon sur ce qui se dressera devant nous dans une dizaine de killomètres: la plus haute route d'Europe soir le col de la Bonnette qui se dresse à plus de 2802 mètres... C'est une montée de plus de 24 km qui prendera à la majorité du group un peu moins de 3 heures à grimper. Alors monter tout ce temps sans répit, c'est un contrat! Mais il semble que le corps s'habitue, et qu'il s'aclimate à ces longues sorties à vélo et surtout à gravir des cols en série comme nous l'avons fait dans les 5 derniers jours.

Nous prenons donc la montée à notre vitesse. Michel ouvre la marche. Didier et votre humble serviteur grimperont un moment ensemble pour qu'ensuite Didier poursuive sa route seul. Jean est suivi par Christian, Agnès, Diane et Rodolphe. La montée est évidemment longue... Mais il faut avaler le montsre une bouchés à la fois, un coup de pédale à la fois. Le col de la Bonnette, c'est haut, très haut et tôt on s'apperçoit que l'oxygène se fait rare ce que confirme notre souffle qui s'accélère tout comme nos pulsations cardiaques. Benjamin prend des photos tout au long de la montée que avons hâte de voir! Plus on monte, plus il fait froid. Il faut ajouter des pelures sur notre corps afin de ne pas geler. Passer 2000 mètres, le paysage est presque lunaire: il n'y a plus d'arbres, c'est arride et il y a seulement des bâtiments utilisés par l'armée Française comme base d'entrainement.

Arrivé au haut du col, une surprise nous attend: pour gravir la portion supplémentaire permettant d'affirmer que nous avons effectivement atteint la plus haute route d'Europe, il faut franchir un 500 mètres dont la pente frôle les 16% de dénivellé... AYOYE! Michel et Didier l'ont fait et suivront Christian, Rodolphe et Jean. Signe que nous terminerons sous peu la grande traversée, nous voyons une indication pour Nice, tout près de Menton notre destination finale. Nous entreprenons la descente qui est très difficile et technique: abrupte, beaucoup de virages et un dénivellé à considérer.

Au bas de la descente, nous nous retrouvons à St-Étienne-de-Tinée dans la vallée de Tinée pour casser la croûte alors que Benjamin nous a préparé un excellent spaghetti Bolognaise! Nous sentons autant dans le climat que dans la nature que nous allons vers le sud: il fait chaud (29 degrés) et nous reconnaissons les oliviers, le chant des cigales et autres traits caractéristiques Provençaux.

Nous reprenons la route pour une descente de plus de 30 km en plongée dans la vallée entre montagne et rivière pour atteindre le village de St-Sauveur-sur-Tignée alors que Didier paye la traite à Michel et Jean d'une belle blonde Pelforth tout droit sortie d'un sympathique café. Jean souffre de la hanche droite... et là c'est plus aïgu... Il espère prendre le camping car mais Benjamin est déjà au gîte donc bien avant, et surtout très en avant du col qui s'en vient et qui sera la montée vers la descente aux enfers...

Alors ce col... Le col de St-Martin qui sera le col de la descente aux enfers pour votre humble serviteur... Didier de dire: "Et bien mon Jean, tu devras le monter le col!" avec une touche légère de sadisme dans la voix mais il saura bien démontrer son sens de la divinité... vous lirez plus tard...!

Alors cette montée, souffrance, souffrance et souffrance... Rodolphe et Michel s'éclipsent en peu de temps alors que Didier reste avec Agnès, Diane et Jean qui grimace et grimace et transpire comme tout le monde sur cette chaleur quasi Provençale... C'est là que Didier sort son côté BretonDivin (oui oui!) d'entraide envers son cousin: constatant de sa souffrance aigüe, il n'hésite pas à pousser son compatriote pour qu'il atteigne l'ostie de village de Valedeblore et rejoindre le gîte. Mais malgré tout, à 3 km du gîte, le Breton Breton rend l'âme et se range en attendant Benjamin qui viendra le récupérer... au grand bonheur de votre humble serviteur!

Nous sommes présentement à table, au gîte et partageons notre avant dernier souper avec nostalgie car nous savons que demain, c'est la fin....

Alors aujourd'hui, 110 km dans les jambes et avons tous vaincu la route la plus haute d'Europe en plus de toucher au ciel et pour certain, poursuivre vers l'enfer...!